Un extrait du chapitre 2 de L'Aube De Ma Jeunesse

« Plus Que Tout Au Monde »

« La récréation se termine, il me faut de nouveau traverser cette cour comme s'il s'agissait d'un parcours du combattant. Il me semble que je suis observé, parfois même, on me pointe du doigt. Je viens de dépasser un groupe de filles qui se sont mises à rire. Elles devraient chuchoter encore plus fort, je ne suis pas sourd, j'entends tout...

– Regardez-moi ce gros cul, murmura l'une d'entre elles. Il doit falloir un permis de construction pour concevoir un jeans de cette taille-là.

– En tout cas, je plains sa mère qui doit avoir besoin d'une autoroute pour repasser ses fringues, chuchota une autre.

(...) Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elles ne savent pas faire preuve de discrétion, à moins que ce ne soit volontaire tout comme ces méchancetés gratuites auxquelles j'assiste régulièrement.

(...) J'ai rejoint ma salle de cours, essuyant discrètement d'un revers de manche mes yeux ruisselants de larmes avant de rentrer en classe de français. Ça tombe bien, je vais pouvoir griffonner discrètement sur des pages de mon cahier des mots qui riment et qui décrivent le monde que je veux offrir à celle qui saura me découvrir. »

« L'Aube De Ma Jeunesse », extrait du Chapitre 2 « Plus Que Tout Au Monde »